Année : 2014

On ne paie pas, on ne paie pas !

Auteur-e(s) : Dario Fo, traduction et adaptation de Nicole Colchat et Toni Cecchinato


🗓️ Date de la première : Le 17 octobre 2014

📍Au Proscenium Rue Souverain-Pont 28, 4000 Liège 


Qui mieux que Dario Fo peut nous offrir un texte drôle et intelligent pour dénoncer la crise sociale que nous vivons ?

Les loyers qui ne cessent d’augmenter, la bourse qui dégringole, les usines qui délocalisent, les denrées alimentaires qui flambent, le chômage, le pouvoir d’achat qui diminue, … Face à cette violence sociale, les femmes d’un quartier populaire décident de pratiquer l’auto-réduction des prix dans leur supermarché habituel et de faire la razzia sur les produits de première nécessité sans payer… C’est la grève des consommateurs ! Utopique ?

« On ne paie pas ! On ne paie pas ! » c’est une comédie militante, délirante, burlesque et rythmée où les quiproquos sont légions. Cette manifestation est destinée à tous les publics!


Distribution :

Eve Brasseur, Georges Gason, Bernard Genin, Francesco Nobile, Valérie Siino

Mise en scène : Sylvain Plouette, conseil artistique de Toni Cecchinato
Scénographie : Joël Vandenberghe réalisée avec l’aide de Daniel Deswert
Création lumière : Julien Legros


A propos de l’auteur-e

Dario Fo (né le 24 mars 1926 à Sangiano, près de Varèse, en Lombardie, Italie) est un écrivain italien, dramaturge, metteur en scène et acteur, ce qui en fait un « homme de théâtre complet».

Connu pour ses engagements politiques, Dario Fo est l’un des dramaturges italiens les plus représentés dans le monde avec Goldoni. Dario Fo a une admiration sans bornes pour un dramaturge vénitien du XVIe siècle, Angelo Beolco, dit Ruzzante, qu’il considère comme son «plus grand maître avec Molière ».

À partir de 1952, avec Franco Parenti et Giustino Durano, il s’illustre en tant qu’acteur dans des pièces comiques à sketches, présentant des situations absurdes, au texte rapide, jouées avec une précision millimétrique: Il dito nell’occhio. Il y rencontre Franca Rame qu’il épouse à Milan à la basilique Sant’Ambrogio, le 24 juin 1954. En 1959, sa pièce de théâtre, Les archanges ne jouent pas au flipper (Gli arcangeli non giocano a flipper), écrite en une vingtaine de jours, le propulse au rang des dramaturges en vogue et lance sa carrière internationale, à raison d’une pièce nouvelle chaque automne, jusqu’en 1967. Le style de ses pièces perpétue le style de la commedia dell’arte et de la farce médiévale. L’improvisation, le déluge verbal, la performance physique et l’enchaînement de gags en sont les principales caractéristiques. En 1974, il inaugure son propre théâtre avec sa pièce à succès Faut pas payer ! (Non si paga, non si paga !), satire pittoresque et acerbe du monde industriel et de la société de consommation.


Le mot du metteur·se en scène :

Mon parcours artistique va depuis 15 ans dans le sens de la «mise en valeur» de l’être humain par le théâtre. C’est pourquoi mon travail a presque toujours eu un lien avec la vie sociale. J’ai eu la chance de rencontrer des personnes réfractaires et des amoureux du théâtre. Pour moi, Dario Fo (Prix Nobel), avec cette pièce, réunit tous les éléments qui font que j’aime partager ma passion du théâtre. En effet, le rythme, le comique, le propos engagé et un texte écrit par un acteur pour des acteurs sont les éléments nécessaires à un spectacle pour «tous les publics». Cette pièce nous concerne tous dans cette société économique cyniquement déshumanisante.

Une autre de mes motivations est que le militantisme ne devienne pas un acte d’une autre époque. Rendre hommage à une classe en voie de disparition: la classe ouvrière. A la création en 1974, à la fin de la pièce, les personnages croyaient en un monde nouveau où ils auraient leur place. Aujourd’hui, ils craignent de disparaitre.

«En des temps pas si lointains, on rêvait encore d’une classe ouvrière empreinte de force et de dignité. Aujourd’hui ses dirigeants songent à un parti bancaire.» Dario Fo

La situation sociale en Europe est de plus en plus dramatique. La misère sociale est la porte ouverte à la haine et à l’individualisme. Nos politiques ont un rôle primordial face à une montée effrayante de l’extrême-droite et face à ce système capitaliste. Mais nous, citoyens, nous avons également une responsabilité. Combien de temps allons-nous encore continuer d’accepter d’être «les vaches à lait» des multinationales? Il y a 40 ans que cette pièce a été écrite. La situation n’a pas évolué et le pire, aujourd’hui, c’est le désespoir qui envahit une grande partie d’entre nous.

Tout au long du travail, nous avons eu la chance de collaborer étroitement avec Monsieur Toni Cecchinato. Monsieur Cecchinato est maintenant traducteur et responsable des droits en français pour l’œuvre de Dario Fo. Il était également l’assistant à la mise en scène de Dario Fo lors de la création de la pièce en 1974.

Toc Toc

Auteur-e(s) : Laurent Baffie


🗓️ Date de la première : Le 1 mai 2014

📍Au Proscenium Rue Souverain-Pont 28, 4000 Liège 


93% des personnes interrogées avouent avoir au moins un TOC. Et vous ? “Toc Toc” : la comédie délirante de Laurent Baffie.

La pièce

Coprolalie, arithmomanie, nosophobie, palilalie,… les troubles obsessionnels compulsifs, autrement dit les «TOC» ! Le docteur Stern en est le plus grand spécialiste. Et ce neuropsychiatre, à la renommée internationale, ne consulte en France qu’une fois tous les deux ou trois ans, et il ne voit jamais le même patient deux fois. Après treize mois et demi d’attente, ils sont six, présents à ce précieux rendez-vous, impatients et anxieux. Mais l’éminent thérapeute se fait attendre, bloqué à Francfort par les aléas du transport aérien. Avec leurs « TOC » respectifs, les patients vont tenter de tuer le temps en s’improvisant une thérapie de groupe qui donne lieu à une pléiade de répliques et situations hors normes… Explosif: les « TOC » s’entassent, se bousculent et se mélangent dans le cabinet du docteur ! Choc de personnalités, pathologies pas toujours avouables et situations embarrassantes sont au rendez-vous, pour le meilleur et pour le rire…


Distribution :

Dimitri Argento, Nicole Brahy, Françoise Defraigne, Rosanne Di Crescenzo, Denis Duculot, Virginie Kevers, Dimitri Podgornii

Mise en scène : Jean-Michel Cuyvers
Scénographie : Joël Vandenberghe réalisée avec l’aide de Daniel Deswert
Régie : Willy Rinkens


A propos de l’auteur-e

Provocateur, grinçant, humoriste, pince sans rire, intelligent, drôle, populaire, … c’est tout ça, Laurent Baffie. Les gens l’aiment et il le leur rend bien. Artiste complet, il s’essaie à tous les genres Il est né en 1958 à Paris. Il passe rapidement l’étape “école”, et va de petits boulots en petits boulots. Il est passionné par l’écriture, et à partir des années 85, il intervient dans des émissions comme La Classe, ou Les Nuls, à titre d’auteur, et en tant qu’invité. Sa rencontre avec Thierry Ardisson va modifier sa vie artistique. Ce dernier, séduit par l’humour grinçant et le sens de la répartie de Baffie, l’engage pour son émission « Double Jeu ». Hyperactif, Laurent Baffie est présent sur tous les médias. Il intervient à la radio avec des émissions devenues cultes, « Ze Baffie show » sur Skyrock (1993), et « C’est quoi ce bordel ? », créée en 1999, sur Europe 2. Il commence par écrire des sketches pour Jean-Marie Bigard. L’association de ces deux troublions est un vrai succès. Il s’attaque au théâtre, et sa première pièce « Sexe, magouilles et culture générale » (2001) tient l’affiche de nombreux mois. Il continue avec la pièce « Toc Toc »(2005), qui connaîtra un tel succès qu’elle sera reprise dans de nombreux autres pays. Son dernier One Man Show, « Laurent Baffie est un sale gosse » (2010) fait un carton dans toute la France.

La vie devant soi

Auteur-e(s) : Romain Gary, aaptation de Xavier Jaillard


🗓️ Date de la première : Le 21 mars 2014

📍Au Proscenium Rue Souverain-Pont 28, 4000 Liège 


D’après « La vie devant soi » de Romain Gary (Emile Ajar) © Mercure de France, droits théâtraux gérés par les Editions Gallimard


Distribution :

Martine Galère, Georges Gason, Bernard Genin et le jeune Nelson Mastaky Isamba

Mise en scène : Jean-Pierre Boxus assisté de Pascale Delens
Scénographie : Joël Vandenberghe réalisée avec l’aide de Kevin Tontor
Création lumière : Luc Jaminet
Régie : Fanny Liberatoscioli et Julien Simon


A propos de l’auteur-e

Romain Gary, né Roman Kacew à Vilnius en 1914, est élevé par sa mère qui place en lui de grandes espérances, comme il le racontera dans « La promesse de l’aube ». Pauvre, «cosaque un peu tartare mâtiné de juif», il arrive en France à l’âge de quatorze ans et s’installe avec sa mère à Nice. Après des études de droit, il s’engage dans l’aviation et rejoint le général de Gaulle en 1940. Son premier roman, « Éducation européenne », paraît avec succès en 1945 et révèle un grand conteur au style rude et poétique. La même année, il entre au Quai d’Orsay. Grâce à son métier de diplomate, il séjourne à Sofia, New York, Los Angeles, La Paz. En 1948, il publie « Le grand vestiaire », et reçoit le prix Goncourt en 1956 pour « Les racines du ciel ». Consul à Los Angeles, il quitte la diplomatie en 1960, écrit « Les oiseaux vont mourir au Pérou » (Gloire à nos illustres pionniers) et épouse l’actrice Jean Seberg en 1963. Il fait paraître un roman humoristique, « Lady L. » et se lance dans de vastes sagas : « La comédie américaine » et « Frère Océan », rédige des scénarios et réalise deux films. Peu à peu les romans de Gary laissent percer son angoisse du déclin et de la vieillesse : « Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable », « Clair de femme ». Jean Seberg se donne la mort en 1979. En 1980, Romain Gary fait paraître son dernier roman, « Les cerfs-volants », avant de se suicider à Paris en décembre. Il laisse un document posthume où il révèle qu’il se dissimulait sous le nom d’Émile Ajar, auteur d’ouvrages majeurs : « Gros-Câlin », « La vie devant soi », qui a reçu le prix Goncourt en 1975, « Pseudo » et « L’angoisse du roi Salomon ». (Editions Gallimard) Au milieu des années 70, Romain Gary était vivement critiqué. Il décide de prendre un pseudonyme afin de retrouver une certaine liberté d’expression. Il publie donc « La vie devant soi » sous le nom d’Emile Ajar, aidé par un de ses parents chargé de jouer le rôle de ce nouvel écrivain devant la presse. Le roman, salué par la critique, remporte le prix Goncourt et ce n’est qu’en 1980, dans sa lettre posthume que l’auteur révèlera la supercherie… D’autres romans succèderont sous ce nom… Certains journalistes avaient pourtant comparé Romain Gary et Emile Ajar lors de la parution de « La vie devant soi » et l’un d’eux n’avait pas hésité à écrire dans une critique virulente sur Romain Gary : « Ajar, c’est un autre talent ! »


Le mot du metteur·se en scène :

La vie devant soi… Qui peut dire combien de temps il lui reste? Madame Rosa va apprendre à Momo qu’il faut se défendre dans la vie et vivre celle-ci à fond et jusqu’au bout ! Momo du haut de sa dizaine d’années, va nous livrer un superbe témoignage d’amour et de tendresse… Ceux qu’il a pour cette vieille dame abimée par la vie, qui lui a appris la tolérance, le don de soi, l’amour, le partage… Cette histoire, c’est Momo qui nous la raconte avec ses mots d’enfants… cette candeur qui lui permet d’aborder avec naïveté tous les sujets tels la prostitution, la drogue, la délinquance, la religion, le racisme,… mais aussi la contraception, l’euthanasie… ceux qui sont toujours d’actualité mais aussi ceux pour lesquels nous nous sommes battus pour obtenir certains droits… En décidant de monter ce spectacle, je me suis replongé dans mon métier d’enseignant… Le jeune Nelson, « notre Momo » nous a offert sa spontanéité, sa joie de vivre, son envie d’être là, nous obligeant, nous, adultes, à nous « bouger » sans réserve afin de ne pas le décevoir… et nous l’espérons, afin de ne pas vous décevoir….


Dans la presse :

Le théâtre postdramatique, miroir de notre société

« A chaque époque, le théâtre se transforme avec la société et est amené à se redéfinir. Depuis la fin du XXe siècle, une nouvelle forme de théâtre s’impose de plus en plus sur nos scènes : le théâtre postdramatique. Au sein de ce nouveau courant théâtral, le spectateur n’assiste plus à une représentation composée d’une narration et de personnages. Désormais, il est confronté à une forme éclatée dans laquelle chorégraphie, texte, éclairages, musique, arts plastiques se croisent simultanément. Les écrans et les nouvelles technologies participent de plus en plus à ce langage théâtral novateur, à cette écriture de l’espace. A présent, le comédien n’endosse plus de rôle mais est devenu un élément mouvant sur scène sujet à une performance. L’impact sur le spectateur est immédiat car il se retrouve indéniablement impliqué dans le processus. Tout comme Roméo Castellucci, Pippo Delbono, Jan Lauwers etc ., Rodrigo Garcia incarne ce mouvement protéiforme. Le théâtre postdramatique interroge la Société dans sa disparité. Il semble être à son image : éclaté, segmenté, reconstitué. Il est son miroir et par là-même éclairant. » (Nathalie Wilmots – licenciée en art du spectacle – Université catholique de Louvain)

Panier