La vie devant soi

Auteur-e(s) : Romain Gary, aaptation de Xavier Jaillard


🗓️ Date de la première : Le 21 mars 2014

📍Au Proscenium â€“ Rue Souverain-Pont 28, 4000 Liège 


D’après « La vie devant soi » de Romain Gary (Emile Ajar) © Mercure de France, droits théâtraux gĂ©rĂ©s par les Editions Gallimard


Distribution :

Martine Galère, Georges Gason, Bernard Genin et le jeune Nelson Mastaky Isamba

Mise en scène : Jean-Pierre Boxus assisté de Pascale Delens
Scénographie : Joël Vandenberghe réalisée avec l’aide de Kevin Tontor
Création lumière : Luc Jaminet
Régie : Fanny Liberatoscioli et Julien Simon


A propos de l’auteur-e

Romain Gary, né Roman Kacew à Vilnius en 1914, est élevé par sa mère qui place en lui de grandes espérances, comme il le racontera dans « La promesse de l’aube ». Pauvre, «cosaque un peu tartare mâtiné de juif», il arrive en France à l’âge de quatorze ans et s’installe avec sa mère à Nice. Après des études de droit, il s’engage dans l’aviation et rejoint le général de Gaulle en 1940. Son premier roman, « Éducation européenne », paraît avec succès en 1945 et révèle un grand conteur au style rude et poétique. La même année, il entre au Quai d’Orsay. Grâce à son métier de diplomate, il séjourne à Sofia, New York, Los Angeles, La Paz. En 1948, il publie « Le grand vestiaire », et reçoit le prix Goncourt en 1956 pour « Les racines du ciel ». Consul à Los Angeles, il quitte la diplomatie en 1960, écrit « Les oiseaux vont mourir au Pérou » (Gloire à nos illustres pionniers) et épouse l’actrice Jean Seberg en 1963. Il fait paraître un roman humoristique, « Lady L. » et se lance dans de vastes sagas : « La comédie américaine » et « Frère Océan », rédige des scénarios et réalise deux films. Peu à peu les romans de Gary laissent percer son angoisse du déclin et de la vieillesse : « Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable », « Clair de femme ». Jean Seberg se donne la mort en 1979. En 1980, Romain Gary fait paraître son dernier roman, « Les cerfs-volants », avant de se suicider à Paris en décembre. Il laisse un document posthume où il révèle qu’il se dissimulait sous le nom d’Émile Ajar, auteur d’ouvrages majeurs : « Gros-Câlin », « La vie devant soi », qui a reçu le prix Goncourt en 1975, « Pseudo » et « L’angoisse du roi Salomon ». (Editions Gallimard) Au milieu des années 70, Romain Gary était vivement critiqué. Il décide de prendre un pseudonyme afin de retrouver une certaine liberté d’expression. Il publie donc « La vie devant soi » sous le nom d’Emile Ajar, aidé par un de ses parents chargé de jouer le rôle de ce nouvel écrivain devant la presse. Le roman, salué par la critique, remporte le prix Goncourt et ce n’est qu’en 1980, dans sa lettre posthume que l’auteur révèlera la supercherie… D’autres romans succèderont sous ce nom… Certains journalistes avaient pourtant comparé Romain Gary et Emile Ajar lors de la parution de « La vie devant soi » et l’un d’eux n’avait pas hésité à écrire dans une critique virulente sur Romain Gary : « Ajar, c’est un autre talent ! »


Le mot du metteur·se en scène :

La vie devant soi… Qui peut dire combien de temps il lui reste? Madame Rosa va apprendre Ă  Momo qu’il faut se dĂ©fendre dans la vie et vivre celle-ci Ă  fond et jusqu’au bout ! Momo du haut de sa dizaine d’annĂ©es, va nous livrer un superbe tĂ©moignage d’amour et de tendresse… Ceux qu’il a pour cette vieille dame abimĂ©e par la vie, qui lui a appris la tolĂ©rance, le don de soi, l’amour, le partage… Cette histoire, c’est Momo qui nous la raconte avec ses mots d’enfants… cette candeur qui lui permet d’aborder avec naĂŻvetĂ© tous les sujets tels la prostitution, la drogue, la dĂ©linquance, la religion, le racisme,… mais aussi la contraception, l’euthanasie… ceux qui sont toujours d’actualitĂ© mais aussi ceux pour lesquels nous nous sommes battus pour obtenir certains droits… En dĂ©cidant de monter ce spectacle, je me suis replongĂ© dans mon mĂ©tier d’enseignant… Le jeune Nelson, « notre Momo » nous a offert sa spontanĂ©itĂ©, sa joie de vivre, son envie d’être lĂ , nous obligeant, nous, adultes, Ă  nous « bouger » sans rĂ©serve afin de ne pas le dĂ©cevoir… et nous l’espĂ©rons, afin de ne pas vous dĂ©cevoir….


Dans la presse :

Le théâtre postdramatique, miroir de notre société

« A chaque Ă©poque, le théâtre se transforme avec la sociĂ©tĂ© et est amenĂ© Ă  se redĂ©finir. Depuis la fin du XXe siècle, une nouvelle forme de théâtre s’impose de plus en plus sur nos scènes : le théâtre postdramatique. Au sein de ce nouveau courant théâtral, le spectateur n’assiste plus Ă  une reprĂ©sentation composĂ©e d’une narration et de personnages. DĂ©sormais, il est confrontĂ© Ă  une forme Ă©clatĂ©e dans laquelle chorĂ©graphie, texte, Ă©clairages, musique, arts plastiques se croisent simultanĂ©ment. Les Ă©crans et les nouvelles technologies participent de plus en plus Ă  ce langage théâtral novateur, Ă  cette Ă©criture de l’espace. A prĂ©sent, le comĂ©dien n’endosse plus de rĂ´le mais est devenu un Ă©lĂ©ment mouvant sur scène sujet Ă  une performance. L’impact sur le spectateur est immĂ©diat car il se retrouve indĂ©niablement impliquĂ© dans le processus. Tout comme RomĂ©o Castellucci, Pippo Delbono, Jan Lauwers etc ., Rodrigo Garcia incarne ce mouvement protĂ©iforme. Le théâtre postdramatique interroge la SociĂ©tĂ© dans sa disparitĂ©. Il semble ĂŞtre Ă  son image : Ă©clatĂ©, segmentĂ©, reconstituĂ©. Il est son miroir et par lĂ -mĂŞme Ă©clairant. » (Nathalie Wilmots – licenciĂ©e en art du spectacle – UniversitĂ© catholique de Louvain)

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