Année : 2016

Le tour du monde en 80 jours

Auteur-e(s) : Sébastien Azzopardi


🗓️ Date de la première : Le 21 octobre 2016

📍Au Proscenium Rue Souverain-Pont 28, 4000 Liège 


1872, Londres. Phileas Fogg, gentleman anglais accompagné de Passepartout, son fidèle valet français, lance un pari insensé: faire le tour du monde en quatre-vingts jours. Et c’est dans une véritable course contre la montre qu’ils vont tous les deux tenter de relever ce défi. Mais ce départ fortuit fait de Phileas le suspect idéal pour le récent braquage de la banque d’Angleterre…

La pièce, adaptée du fameux roman de Jules Verne, est une sorte de roadmovie déjanté où se côtoient une princesse indienne en détresse, un Chinois fumeur d’opium, Jack le plus grand loser de l’ouest, l’inspecteur de police le plus nul de toutes les séries allemandes…

Une aventure loufoque et échevelée qui emmène le public en Egypte, en Inde, en Chine puis aux Etats-Unis et où cinq comédiens aux multiples facettes se partagent les 39 personnages à un rythme effréné. Une comédie complètement dingue qui revisite l’oeuvre de Jules Verne de façon originale et anachronique.


Distribution :

Françoise Defraigne, Jean-Pierre Burette, Laurent Jadin, Vincent Nyssen et Jean-Michel Cuyvers

Mise en scène : Jean-Michel Cuyvers
Scénographie : Daniel Deswert


A propos de l’auteur-e

Auteur, metteur en scène, comédien, producteur de spectacle et depuis 2013 co-directeur du Théâtre du Palais-Royal. Il écrit la plupart du temps ses spectacles en collaboration de Sacha Danino, son ami d’enfance, et s’entoure de comédiens fidèles qui constituent une véritable troupe. En 2002, il écrit et monte son premier spectacle, Les Classiques Contre-Attaquent, au Théâtre de la Huchette. Ensuite, il écrit pour le théâtre du Palais Royal, l’adaptation des «Dix Petits Nègres» d’Agatha Christie, Devinez qui ? et reçoit, à 28 ans, sa première nomination aux Molières (Meilleure Adaptation en 2004).

En 2003, avec Elisa Sergent, il créé sa compagnie de théâtre : la Compagnie Sébastien Azzopardi et monte Le Barbier de Séville de Beaumarchais, puis vient Faisons un rêve de Sacha Guitry, à la Comédie Bastille en 2005-2006, Les caprices de Marianne de Musset, au Lucernaire, en 2009 et L’Éventail de Lady Windermere d’Oscar Wilde, aux Bouffes Parisiens et au Théâtre 14, avec Geneviève Casile et Elisa Sergent, en 2006-2007. Ce spectacle a reçu 5 nominations aux Molières 2007 dont Meilleur Spectacle du Théâtre Public. Mais c’est en écrivant qu’il parvient à marquer le public, en créant, avec Sacha Danino, un univers personnel qui tente de sortir la comédie du salon bourgeois, se servant du registre du théâtre classique, de la commedia dell arte, du cabaret, qu’ils associent à un rythme cinématographique. Ce mélange détonnant de mouvement, de répliques vives et de trouvailles scéniques ont permis à trois spectacles de rester à l’affiche à Paris plusieurs années sans discontinuité.

En effet, en 2016, Le tour du monde en 80 jours fête sa 3.000ème représentation au Splendid, après avoir été créé au Lucernaire (en mai 2006) et avoir été joué 5 ans et demi au Café de la Gare. Après 10 ans de rires, la pièce-phénomène fêtera sa dernière le 14 mai 2016. Mission Florimont a effectué une vraie tournée des salles parisiennes avec plus de 1000 représentations au total. Nomination aux Molières de la Meilleure pièce Comique 2010. Dernier Coup de Ciseaux, à l’affiche depuis 2011, en est déjà à sa 1.500ème représentation au théâtre des Mathurins, elle est jouée simultanément en tournée. Il reçoit enfin pour cette pièce le Molière de la Meilleure Comédie 2014. Tour de force du théâtre interactif, les comédiens «jouent» avec le public lors d’une enquête policière et permet à chaque spectateur de devenir détective le temps d’une soirée.


Le mot du metteur·se en scène :

Un peu d’histoire : du théâtre au roman et… vice versa

Monter Le tour du monde en 80 jours sur scène est parfaitement justifié puisque, à l’origine, Jules Verne avait commencé par en faire… une pièce de théâtre. En 1872, il imagine l’intrigue et le plan de l’histoire, dont il confie la rédaction au dramaturge Edouard Cadol. Puis il s’attelle à la rédaction du roman. Le tour du monde paraît en feuilleton en novembre-décembre 1872, mais la pièce, elle, est refusée par les théâtres.

L’année suivante, Verne se remet au travail pour adapter le roman à la scène, cette fois avec le prolifique auteur Adolphe Dennery. Il provoque alors la colère de Cadol, qui s’estime floué bien qu’on lui promette un quart des droits d’auteur. Verne et Dennery ajoutent des personnages, notamment féminins, et multiplient les duels à l’épée.

Le spectacle est créé en novembre 1874 au Théâtre de la Porte Saint-Martin, à Paris, avec de gros moyens, puisqu’on peut même voir un éléphant sur scène. C’est un triomphe et la pièce reste plus d’un an à l’affiche sans interruption. «Toute la maisonnée veut voir et refaire le Tour du monde, cet étonnant succès», écrivit Victor Hugo aux directeurs du théâtre. La pièce sera reprise pour l’Exposition universelle de 1878, puis montée au Théâtre du Châtelet dès 1886. Elle sera jouée, avec des pauses, plus de soixante ans !

Feu moi-même

Auteur-e(s) : Pipo Guillet


🗓️ Date de la première : Le 2 mai 2016

📍Au Proscenium Rue Souverain-Pont 28, 4000 Liège 


Gilbert Ampère, banquier qui respire la joie de vivre, est en congé aujourd’hui et il compte bien en profiter depuis son canapé. Sa malicieuse femme Gisèle, clerc de notaire, est elle aussi en congé. Mais elle compte bien bouleverser les plans de son mari et pimenter leur week-end lorsqu’elle découvre au détour de la rubrique nécrologique du quotidien local… l’avis de décès de son mari Gilbert !

Notre joyeux cinquantenaire se retrouve bien obligé malgré lui de se faire passer pour mort, pris dans le plan machiavélique échafaudé par sa femme afin de découvrir ce que leur famille et proches pensent réellement de lui !

De la sœur hypocondrio-hystérico-exubéro-vénale à l’amoureux transi en passant par le couple taquin de voisins retraités, nos deux comploteurs vont être pris dans un tourbillon de situations cocasses et condoléances on ne peut plus particulières. Une comédie légère pleine de peps, remplie de personnages hauts en couleur et attachants !


Distribution :

Rosanna Di Crescenzo, Martine Galère, Georges Gason, Francesco Nobile, Dimitri Podgornïi, Philippe Purper et Michèle Willimes

Mise en scène : Fanny Liberatoscioli
Scénographie : Daniel Deswert, avec l’aide de Jean-Michel Beaupain et Sabrina Di Pasquale
Régie : Julien Simon et Quentin Hupkens


A propos de l’auteur-e

Né en 1958 dans le village de Boisse en Charente Maritime, Jean-Claude Guillet se passionne dès son plus jeune âge pour le théâtre. Après une formation au métier d’acteur à Paris, il intègre la Compagnie du message avec laquelle il parcourt la France entière jouant tant du moderne que du classique et sera pendant 10 ans professeur au sein des ateliers de cette Compagnie. C’est à cette époque qu’il monte «Pipo et Titou», un spectacle de clown qu’il jouera de Paris à Marseille et qui lui donnera son fameux surnom. Il s’installera en 1998 à Pont Péan, mettant provisoirement de côté le théâtre pour s’adonner à une de ses autres passions : la musique. Et ce n’est qu’en 2007 qu’il reviendra à ses premières amours en fondant avec Gérard Guéguen la troupe des Arts Maniaques. Véritable touche à tout depuis 57ans, passionné de théâtre, acteur, clown, auteur, formateur, Pipo Guillet vous invite à partager sa folie à travers cette pièce déjantée qu’est «Feu moi-même» : «Une vraie pièce de boulevard très drôle dans laquelle le personnage du mari doit en permanence être présent sur le plateau, soit en rôle muet dans la chambre soit dans le salon».


Le mot du metteur·se en scène :

Lorsqu’on met en scène une comédie de caractère, il est avant tout important de travailler les personnages et d’atteindre le juste équilibre entre le burlesque et le naturel. Les comédiens doivent trouver le moyen d’être sincères tout en développant une dimension physique et gestuelle comique.

Monter une comédie de genre présente un défi : comment conserver l’impact émotionnel du texte tout en ne sombrant pas dans une mise en scène boulevardière plan-plan ? Il faut savoir rester ouvert à l’imagination, savoir déstabiliser le spectateur par des choix fous, illogiques sans pour autant aller à l’extrême inverse de la provocation gratuite et de la dispersion.

C’est pourquoi nous avons fait le choix de démultiplier les espaces de jeu, de rendre transparentes les séparations et de réintégrer le hors-scène. Cela crée un espace aux multiples facettes interconnectées dans lequel les mouvements forment une sorte de chorégraphie.

L’étudiante et Monsieur Henri

Auteur-e(s) : Ivan Calbérac


🗓️ Date de la première : Le 25 mars 2016

📍Au Proscenium Rue Souverain-Pont 28, 4000 Liège 


Constance, jeune provinciale, est étudiante à Paris. N’ayant pas beaucoup de revenus, elle cherche une petite chambre meublée pas trop chère. Henri est un septuagénaire à l’humeur bougonne poussé par son fils, Paul, à louer une de ses chambres et ce afin qu’il ne vive plus tout seul. C’est ça ou la maison de retraite !

Bien qu’Henri fasse de la résistance, Constance s’installe chez lui… La jeune et jolie souris matera-t-elle l’ours mal léché ?

Ce qui est sûr, c’est que la vie de chacun d’entre eux va s’en ressentir changée…


Distribution :

Nicolas Duculot, René Dupont, Delphine Gaspers, Camille Périlleux et Florine Roland

Mise en scène : Jean-Pierre Boxus assisté de Pascale Delens
Scénographie : Daniel Deswert
Régie : Dimitri Podgornii et Julien Simon


A propos de l’auteur-e

Une maîtrise en mathématiques et un DESS de cinéma en poche, Ivan Calbérac devient dès 1994 élève comédien à l’Ecole de la Belle de Mai et se produit bientôt sur les planches, au Théâtre de Trévise et au Théâtre de la Main d’Or. En 1995, il réalise son premier court métrage intitulé “Trop de chance”. Suivront “Les Années indigestes” en 1996 et “Le Réceptionniste” en 1997, un court pour lequel il remporte le concours de scénario au Festival de Clermont-Ferrand.

Ecrivant également pour la télévision (Amant de mes rêves), Ivan Calbérac saute le cap du long en 2002 en dirigeant Cécile de France et Bruno Putzulu dans la romance “Irène”. Poursuivant dans ce registre, il entraîne Alexandra Lamy et Julien Boisselier dans le tourbillon musical de “On va s’aimer” en 2006, non sans avoir écrit au préalable le scénario du film de danse “Alive” (2004). On le retrouvera par la suite à la réalisation d’”Une semaine sur deux (et la moitié des vacances scolaires)”, une comédie traitant à la fois des amours adolescentes et de la crise de la quarantaine.

Love and Money

Auteur-e(s) : Dennis Kelly


🗓️ Date de la première : Le 8 janvier 2016

📍Au Proscenium Rue Souverain-Pont 28, 4000 Liège 


Jess et David s’aiment. Elle rêve d’un sac hors de prix, lui d’une voiture de sport. Love & Money relate la descente aux enfers de ce couple endetté.

Une radiographie cinglante de notre société néolibérale dans laquelle l’Argent détruit les âmes à défaut de les enrichir. Un spectacle à l’humour british très noir, cynique, percutant… et éminemment salutaire !!!

Les êtres humains sont depuis toujours en quête du bonheur.Mais plus que jamais, dans une société standardisée aux valeurs ultralibérales, ils le cherchent là où il n’est pas : dans la consommation et dans la possession matérielle. Cette perdition est au cœur du texte de Dennis Kelly et l’éclatement volontaire du schéma narratif est l’allégorie de notre propre égarement.

« Ce qu’on appelle la société de consommation devrait être rebaptisé : Société de Tentation. » disait Frédéric Beigbeder. Cette tentation matérialiste compulsive ravage et détruit l’amour de David et Jess. Dans le texte de Dennis Kelly l’Avoir supplante l’Être et le détruit.

Ce propos multidimensionnel reflète la complexité du désordre consumériste dans lequel nous sommes tous impliqués. Mais loin d’un théâtre didactique ou donneur de leçon, Love & Money questionne notre époque et sa perte de valeurs en misant sur l’émotion et en offrant une magnifique partition à jouer aux comédiens.


Distribution :

Carole Cuelenaere, Delphine Gaspers, Thibault Moës, Dimitri Podgornï, Stéphane Strepenne et Stéphanie Vandervost

Mise en scène : Luc Jaminet
Scénographie : Daniel Lesage, Daniel Deswert et Jean-Philippe Humblet
Création lumière : Julien Legros
Régie : Pascale Delens, Kinou Nicoletti, Julien Simon et Merlin Jaminet


A propos de l’auteur-e

Dennis Kelly est né en 1970, à New Barnet au Nord de Londres, dans une famille catholique irlandaise modeste.

Il quitte l’école à 16 ans pour travailler pour Sainsbury’s, l’une des plus grandes chaînes de supermarché britannique. Il découvre le théâtre vers l’âge de 20 ans grâce à The Barnet Drama Centre, une jeune compagnie locale, et commence alors à écrire. Il décide ensuite d’entamer des études universitaires au Goldsmiths College de Londres et sort diplômé, avec les honneurs, en Drama and Theatre Arts. Il a 30 ans et écrit sa première pièce Débris.

Tels Sarah Kane ou Caryl Churchill, il s’affirme en rupture avec le théâtre réaliste anglais. Il se revendique du courant dramatique provocateur In-Yer-Face et aborde dans ses textes des problématiques contemporaines aiguës. Il est élu « meilleur auteur dramatique 2009 » par la revue Theater Heute.

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