Trainspotting

Auteur-e(s) : Irvine Welsh et Harry Gibson, adaptation de Richard McCarthy et Olivier Peyon


🗓️ Date de la première : Le 7 janvier 2011

📍Au Proscenium â€“ Rue Souverain-Pont 28, 4000 Liège 


En Angleterre, les trainspotters sont des maniaques qui se tiennent sur les quais de gare et notent scrupuleusement sur un carnet les numéros des trains qui passent. Par extension, trainspotter désigne une personne au comportement obsessionnel. En matière de drogue, Trainspotting fait allusion aux différentes piqûres de seringues sur les bras des junkies qui évoquent une ligne de chemin de fer.

Trainspotting dĂ©crit la vie tragi-comique d’un groupe de jeunes marginaux Ă©cossais, au chĂ´mage, et accros Ă  l’hĂ©roĂŻne.

Trainspotting, un film mythique en live au théâtre !!!!


Distribution :

Jean-François Bastogne, Thomas Ladrière, Céline Masset, Elodie Roman et Stéphane Strepenne

Mise en scène : Luc Jaminet
ScĂ©nographie : Dominique Chenut rĂ©alisĂ©e avec l’aide de Daniel Deswert
Création lumière : Jean Vangeebergen
Régie : Pascale Delens et Kinou Nicoletti


A propos de l’auteur-e

Irvine Welsh, l’auteur de Trainspotting

Il est nĂ© Ă  Édimbourg, en Ecosse, en 1958 dans un milieu modeste. Il quitte l’Ă©cole Ă  16 ans et monte Ă  Londres. Il commence alors une vie de bohème Ă  l’anglo-saxonne. Il entame une voie musicale qui se conclut par un rapide fiasco. Il troque le costume punk pour celui d’agent immobilier et amasse un petit pĂ©cule. De retour au pays, la scène littĂ©raire Ă©cossaise est en pleine Ă©bullition. Il se lance alors dans la rĂ©daction de Trainspotting. Le Succès vient, en 1996, grâce Ă  l’adaptation cinĂ©matographique de Danny Boyle. L’Ă©crivain devient une figure de plus en plus controversĂ©e. Trainspotting est banni de la liste des concourants au « Booker Prize » pour avoir heurtĂ© la sensibilitĂ© du jury. L’Ă©criture de ses romans transpire la drogue (Ecstasy) et le sexe (Porno). Il semble que l’auteur ait voulu une certaine adĂ©quation entre sa vie et son oeuvre. Le mythe voudrait que Welsh ait Ă©tĂ© un explorateur du monde de la drogue, allant jusqu’Ă  donner une interview sous ecstasy. Pourtant, ses amis rĂ©vèlent que cette biographie haute en couleur fut imaginĂ©e par l’artiste pour dĂ©router la presse littĂ©raire. Il fait son retour avec un roman moins controversĂ© en 2008 intitulĂ© « Recettes intimes de grands chefs », l’ouvrage explore l’univers des chefs cuisiniers et leurs âmes.


Le mot du metteur·se en scène :

Luc Jaminet, le metteur en scène, l’interview

Comment l’Ă©quipe s’est-elle constituĂ©e?

Il Ă©tait, pour moi, Ă©vident de proposer le rĂ´le de Marc Ă  StĂ©phane Strepenne. J’ai plusieurs fois travaillĂ© avec lui au Théâtre Proscenium. Il a une personnalitĂ© extrĂŞmement riche et comme comĂ©dien, il construit toujours ses personnages avec Ă©paisseur, humanitĂ© et vĂ©ritĂ©. C’est l’envie de retravailler avec StĂ©phane qui a Ă©tĂ© le moteur du projet. Il fallait lui trouver des partenaires audacieux et prĂŞts Ă  l’emploi. J’ai eu Elodie, Thomas et CĂ©line comme Ă©lèves aux Ateliers dArt Dramatique de la Province de Liège (Barbou). Leurs points de vue théâtraux et leur envie de se dĂ©passer me plaisaient. J’avais eu l’occasion de travailler avec Jean-François dans Pigsland (Jeune Théâtre Populaire). C’est un comĂ©dien impulsif, brut, fonceur. Il s’imposait pour incarner Frank. Ă€ la genèse du projet, il y avait uniquement les quatre personnages (Mark, Alison, Frank et Tommy). Serge Kevers (le responsable du Service Théâtre de la Province de Liège) m’a soufflĂ© l’idĂ©e d’inclure un personnage annexe pour mixer la musique en live. Le choix s’est portĂ© sur CĂ©line qui est Ă©galement une de mes anciennes Ă©lèves. Sa prĂ©sence apporte un dynamisme et une Ă©trangetĂ© très intĂ©ressante.

Que symbolise le personnage de Céline ?

C’est un personnage mĂ©taphorique qui Ă©volue sur un autre plan. Il est pour nous, la symbolisation de « la SociĂ©tĂ© » : sĂ©duisante, sexy, sensuelle, tentatrice. Une sorte d’appel des sirènes auquel les personnages en perdition succombent. Mais sa prĂ©sence sur le plateau permet aussi d’autres interprĂ©tations. Elle contribue Ă  donner au spectacle une forme poreuse pour que chaque spectateur puisse y projeter son propre imaginaire.

Quelles sont les valeurs de Mark ?

Je suis très touchĂ© par les rapports que Mark entretient avec sa bande de potes. C’est, bien sĂ»r, un personnage violent et totalement amoral. Mais son empathie et sa tendresse pour Tommy, par exemple, lui donne beaucoup d’humanitĂ©.

Tu n’as pas peur de la rĂ©action des spectateurs ?

Lars Von Trier dit qu’un film doit ĂŞtre comme un caillou dans une chaussure. Je n’aime pas un théâtre ou un cinĂ©ma trop bourgeois qui met les spectateurs dans des conforts. J’aime les spectacles provocateurs qui surprennent et ne laissent pas indiffĂ©rent. Je pense que notre spectacle dĂ©rangera. Il n’Ă©tait pas Ă  propos d’aseptiser et d’Ă©dulcorer l’univers Trainspotting. Après plus de vingt ans de mise en scène, je suis en acceptation de la rĂ©action du public. Ça reste « pour du beurre » et on « fait semblant » mais si nous dĂ©rangeons et que les spectateurs quittent la salle, ça leur appartient. Les films de Quentin Tarantino, par exemple, plaisent ou dĂ©plaisent pour les mĂŞmes raisons : ils sont trash, dĂ©calĂ©s et too much !!! Les uns adorent, les autres dĂ©testent.

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