Année : 2019

Hollywood

Auteur-e(s) : Roy Hutchinson, adaptation de Martine Dolleans


🗓️ Date de la première : Le 18 octobre 2019

📍Au Proscenium Rue Souverain-Pont 28, 4000 Liège 


Un huit clos savoureusement drôle, mené tambour battant qui vous fera revivre ou découvrir certaines des scènes les plus mythiques de ce monument du cinéma : Autant en emporte le vent !


Distribution :

Francesco Nobile, Dimitri Podgornii, Philippe Purper et en alternance, Delphine Gaspers et Stéphanie Vandervost

Mise en scène : Jean-Pierre Boxus assisté de Pascale Delens
Scénographie : Fanny Liberatoscioli
Régie : Julien Simon


Le mot du metteur·se en scène :

Le tournage du plus grand film d’amour de tous les temps, “Autant en emporte le vent”, vient à peine de commencer que l’ambitieux projet est déjà près de capoter.

Quand le producteur, David O. Selznick, réalise que le film, tel qu’il est prévu, durerait sept heures, il interrompt le tournage, réquisitionne Victor Fleming, metteur en scène alors en plein tournage du Magicien d’Oz, et demande à Ben Hecht, scénariste chevronné, de ramener de toute urgence cette saga interminable à un format normal. Le seul problème, ce dernier n’a pas lu une ligne du roman dont le film est adapté…

Qu’à cela ne tienne ! Selznick enfermera ses deux compères dans son bureau pendant 5 jours pour une réécriture express du scénario du film !

Les Grandes Filles

Auteur-e(s) : Stéphane Guérin


🗓️ Date de la première : Le 13 septembre 2019

📍Au Proscenium Rue Souverain-Pont 28, 4000 Liège 


« Les grandes filles » ou la vie bien remplie de quatre femmes. Toutes différentes, excessives dans leurs tourments, injustes souvent, indignes parfois, émouvantes sans doute. On s’embrasse, on rit, on échange un peu. Ce sont des refrains et ritournelles du temps qui passe, sans nostalgie aucune. Elles se rendent visite dans des appartements minuscules, se donnent rendez-vous dans des lieux improbables, se révèlent ou se cachent leurs faiblesses et leurs forces infinies. Une épopée intime en quelque sorte.

La pièce est là. Si singulière. Voire subversive. Quatre femmes d’origine et de religion différentes. Elles ont été confrontées aux événements de leur siècle : la déportation, l’immigration, la différence sexuelle, l’absence d’amour, l’anonymat. Et pourtant rien ne les arrête. Rien ne les afflige. Elles sont aujourd’hui au seuil de leur vie, elles ont choisi le parti de vivre et de rire. Elles ne sont pas tendres les unes envers les autres, elles ont la répartie facile et l’humour vache. Trois sont veuves, l’une est musulmane, les deux autres juive et témoin de Jéhovah. La quatrième est catholique et vieille fille assumée.

«Les Grandes Filles» réunissent quatre comédiennes que l’on va suivre toute une année, au rythme des saisons, du bal du 14 juillet à la rentrée des classes. Ces voisines de quartier commentent en douze tableaux l’actualité du moment façon café du commerce, partageant leurs petits bobos dans une sorte de compétition, se querellant pour un rien mais partageant aussi les fous-rires. Entre réelle amitié et postures de défiance, ces dames d’origine et de culture différentes s’aiment et se détestent dans un bel esprit oecuménique, à l’occasion d’échanges savoureux et irrévérencieux concoctés sur mesure par l’auteur de cette pièce inédite, Stéphane Guérin, qui il y a quelques années a prêté sa plume caustique à l’humoriste Sylvie Joly.

La pièce réunit également quatre complices idéales, partageant le même tempérament de jeu: l’iconoclaste Madame Yvonne (Françoise Defraigne), l’attendrissante Madame Zakko (Nicole Brahy), la piquante Madame Xenia (Renée Libotte) et la solide Madame Khader (Michèle Willimès). Elles jouent quatre connes qui ne disent que des conneries, des femmes un peu banales qui se retrouvent pour échanger sur la nature humaine en général, et la leur en particulier. Et se moquer gentiment les unes des autres ! Indignes à souhait quand elles jettent des cailloux sur des gamins bruyants ou échangent sur le meilleur papier-toilette et le régime idéal contre la constipation, toutes incarnent joyeusement des retraitées dynamiques, bien décidées à ne pas laisser prise au temps qui passe, et communiquant leur joie de vivre aux spectateurs.

Stéphane Guérin a décidé de laisser la gravité de côté. Il écrit au fil de la plume, compose des conversations chorales. Le temps passe, chaque mois permet de changer d’angle d’attaque. Guérin fait tourner des mots, des thèmes, des lubies, pour montrer une vieillesse agréablement délirante. Ces femmes ont toutes souffert et elles ont toutes le secret du bonheur. Elles n’aiment que ça, le bonheur : il s’attrape en se conduisant comme de grands enfants dissipés ou en riant de tous les ratages qu’on accumule. Comme le bonheur est en littérature un matériau qui frôle souvent la mièvrerie, Guérin contrebalance son message d’optimisme par une série de répliques ou d’événements à rebrousse-poil. Ses femmes du bonheur commettent et disent des horreurs : Zakko fait ses besoins dans les cimetières, Xénia déclare « je me suis déba rassée des pigeons, je voudrais bien faire pareil avec les gosses », et Yvonne affirme : « Les curés devraient se marier… Personne ne me fera croire que ces hommes n’ont pas d’érection matinale… »

La drôlerie de ces vieilles personnes délurées est bon enfant. En compagnie de ce tumultueux quatuor, on se retrouve comme dans une fête chaleureuse où l’on valserait entre les moments d’attendrissement et la griserie du mousseux. L’on est content de partager leur gaieté et de faire quelques danses avec elles, dans l’innocence, au-dessus du volcan de la vie.


Distribution :

Nicole Brahy, Françoise Defraigne, Renée Libotte et Michèle Willimes

Mise en scène : Jean-Michel Cuyvers
Scénographie : Daniel Deswert et Brigitte Chabot-Labiouse
Régie : Julien Simon et Willy Rinkens

Sunderland

Auteur-e(s) : Clément Koch


🗓️ Date de la première : Le 15 mars 2019

📍Au Proscenium Rue Souverain-Pont 28, 4000 Liège 


Sally a perdu son travail dans une usine d’abattage de poulets depuis 6 mois à cause de la grippe aviaire. Donc, chômage. Or l’assistante sociale veut renvoyer la petite soeur de Sally, Jill, à l’hôpital psychiatrique : elle estime que, sans moyens financiers suffisants, Sally ne peut plus assumer une autiste.

Malgré l’aide de Gaven, un ami d’enfance, et de Ruby, sa colocataire, elle aussi au chômage, Sally ne trouve aucune solution, alors qu’elle veut absolument garder sa petite soeur auprès d’elle, car elle estime que Jill dépérit à l’hôpital.

La librairie du quartier est à vendre : ce serait idéal pour Sally et Jill. Mais où trouver l’argent ? Sûrement pas chez les banques ! Jusqu’au jour où elle découvre une petite annonce qui promet beaucoup d’argent, mais fait fi de ses principes moraux : être mère-porteuse. Va-t-elle accepter ? Encore hantée par le suicide de sa mère, peut-elle aller jusque là pour conserver la garde de sa soeur ?

Un propos bien actuel

La misère entraîne la misère : une mère absente et sans scrupules, égoïste, mais ayant essayé elle-même de sortir du trou (sans y arriver) ; une enfant traumatisée par le suicide de sa mère; la violence d’un père qui bat son fils pour rien; des parents qui fichent leur fille dehors ; le manque d’éducation et d’instruction qui poussent vers le bas ; bref un cercle vicieux infernal.

Derrière l’histoire individuelle des protagonistes, il y a la mise en cause des institutions et d’une société mercantile. Où les humbles n’ont plus comme loisir qu’à s’abrutir aux matches de foot. Où le rêve n’est plus que de gagner au Lotto. Mais si c’est grâce à l’argent que Sally pourra garder Jill, c’est l’amour (pour une soeur, une amie, un enfant) qui est vainqueur.

Une comédie sociale

La pièce n’est pas misérabiliste : il s’agit de « petites gens » qui ont leur dignité, qui se battent pour survivre, ne pas sombrer et arracher un peu de bonheur à des situations désespérantes. Les personnages sont attachants et forts. Les répliques et les situations sont amusantes, cinglantes, parfois osées. Le spectateur ne peut que rire ou sourire. C’est cela la force de la pièce. Cela reste une comédie. Qui ne sombre jamais dans le ridicule, le grotesque, la vulgarité et qui offre de forts moments d’émotion.

Sunderland

Sunderland est une ville importante du Nord-Est de l’Angleterre sur la Mer du Nord à environ 450 km de Londres. Tout aussi célèbre pour son club de football que sa voisine (et rivale) Newcastle. Toutes deux fortement marquées par le chômage. (Peut-être vous souvenez-vous encore de la grève des mineurs réprimée par M. Thatcher dans les années 1980 ?).

Pourquoi Clément Koch a-t-il situé sa pièce en Angleterre

Dans une interview, Clément Koch dit que situer sa pièce en France était un peu « compliqué », car les mères-porteuses y étaient interdites et, au moment de la parution de la pièce en 2011, le débat y faisait rage à propos du mariage homosexuel. Il dit traiter de sujets d’actualité qui puissent intéresser un public jeune : la crise financière et le chômage, la grippe aviaire, la famille homoparentale,… mais sans prendre parti et en mettant surtout en évidence que l’amour pour un enfant est l’essentiel.Il est aussi amateur de cinéma anglais (Ken Loach, notamment) et il a été tenté de raconter une histoire dans le même ton.


Distribution :

Linda Brose, Virginie Brouwers, Roland Dechambre, Delphine Gaspers, Otis Gravar, Cristophe Ingenito, Marion Labiouse et Justine Pierart

Mise en scène : Christiane Simon
Scénographie : Daniel Deswert
Régie : Julien Simon et Willy Rinkens


A propos de l’auteur-e

Clément Koch est un jeune comédien, scénariste et dramaturge français. Après quelques années passées en Angleterre, il se tourne vers l’art dramatique. Il enchaîne les rôles au cinéma, à la télévision et au théâtre. Mais c’est en 2011 qu’il se révèle au grand public avec la pièce « Sunderland », lauréate de la bourse Beaumarchais et créée au Petit Théâtre de Paris. Le succès est au rendez-vous et la pièce est adaptée au cinéma, en 2015, par Charlotte de Turckheim, sous le titre « Qui c’est les plus forts ? »En septembre 2015, la nouvelle pièce de théâtre de Clément Koch « De l’autre côté de la route », est créée au Théâtre Michel.


Le mot du metteur·se en scène :

Le mot de la metteuse en scène, Laurent Jadin

J’ai lu le texte dès sa parution et j’ai tout de suite été emballée par son intelligence et sa tendresse, par sa facture légère, sa vivacité. La mettre en scène a été un grand bonheur, mais aussi un challenge. J’ai eu la chance de travailler avec de jeunes comédiens très motivés et très chaleureux, qui ont formé une équipe formidable. J’ai choisi des musiques de chanteurs et groupes de Sunderland et Newcastel, avec quelques extensions vers Londres pour rester dans « l’ambiance ».

Le Néther

Auteur-e(s) : Jennifer Haley, traduction française d’Emmanuel Gaillot (Éditions Espaces 34)


🗓️ Date de la première : Le 4 janvier 2019

📍Au Proscenium Rue Souverain-Pont 28, 4000 Liège 


Dans un futur proche, Internet a été remplacé par le Néther, un monde alternatif aux dimensions multiples. Une fois connecté, il est possible de s’y projeter et d’y évoluer sous une identité virtuelle.

Dans le Néther, Sims a créé la Cachette : le visiteur y est invité à assouvir sur des enfants virtuels toutes sortes de pulsions et de fantasmes, notamment sexuels. Iris, une petite fille, exerce sur ceux qu’elle rencontre une étrange fascination…

Un thriller psychologique haletant qui questionne les notions d’identité, de responsabilité et de culpabilité…


Distribution :

Jessica Bof, Anne Dujardin, Piera Fontaine, Fanny Liberatoscioli, Jean-Marie Rigaux, Michaël Spineux, Stéphane Strepenne

Mise en scène : Luc Jaminet, assisté de Céline Luypaert
Scénographie : Daniel Lesage, Benoît Paes, Jean-Philippe Humblet (vidéo), Laurent Jadin (chorégraphie)
Création lumière : Julien Legros
Régie : Quentin Hupkens, Merlin Jaminet, Kinou Nicoletti et Julien Simon

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