Auteur-e(s) : Roberto Cossa, adaptation de Claude Demarigny
🗓️ Date de la première : Le 22 octobre 2010
📍Au Proscenium – Rue Souverain-Pont 28, 4000 Liège
La Nonna, grand-mère captivante et saugrenue centenaire, dĂ©vore une famille, s’exprime la plupart du temps par borborygmes pour informer son entourage de son besoin primaire: manger. Elle dĂ©vore tout ce qu’elle trouve sur son passage, elle n’a ni conscience du bien, ni du mal, ni des ravages qu’elle fait autour d’elle. Ce qui pousse la famille Ă enfreindre toutes les règles sociales pour survivre, l’entraĂ®nant petit Ă petit dans la dĂ©chĂ©ance, plongeant dans un univers grotesque, surrĂ©aliste.
C’est fĂ©roce et drĂ´le. On est en plein drame, mais on rit jusqu’au bout. Cette fable est pleine d’Ă©nergie, de violence, de rire et de larmes
Distribution :
Lola Arpigny, Abigaïl Bastens, Rosanne DiCrescenzo, René Dupont, Alain Hubert, Maria Tridetti, Quentin Wasteels et Laurence Welkenhuyzen.
Mise en scène : Stéphane Strepenne et Kinou Nicoletti
Scénographie : Dominique Chenut réalisée avec l’aide de Daniel Deswert
Régie : Kinou Nicloetti et Mathilde Pauquet
A propos de l’auteur-e
Né en 1934 à Buenos Aires, Roberto Cossa s’impose dès sa première pièce en 1964 comme le peintre de la classe moyenne à la recherche du bonheur tout simple. Il incarne les frustrations d’une société en mal de réussite et en quête de son identité. C’est qu’il les connaît, il les aime, ces gens de son quartier, ces fils d’émigrés italiens, comme lui, ou ces Argentins de souche déclassés. Ce qui les fait bouger, leurs rêves, leurs ambitions, leurs illusions, c’est le ressort des pièces désabusées de Roberto Cossa. Ecrite en 1977, « La Nonna » ne se situe pas dans une époque précise tant les propos qu’elle véhicule sont intemporels : la société de consommation qu’on nous promeut comme élément de progrès et qui ne peut survivre qu’en détruisant les biens qu’elle nous revendra ? La mère de tout un chacun qui nous réclame le dû de la vie qu’elle nous a donnée ? Le poids familial des personnes à charge ? Autre chose encore ? A nous de nous interroger sur la transgression, sur ces limites du raisonnable que bientôt Cossa fait franchir à ses personnages. Seule issue: le rire. Mais avec maîtrise, Cossa nous entraîne vers l’interrogation.